Projet pilote de PIMO

 « Pour une offre régionale en accompagnement »

 

MISE EN CONTEXTE

 

 

PIMO a pour mandat d’offrir des services d’accompagnement aux montréalais de 18 ans et plus ayant une incapacité motrice en vue de leur intégration sociale. À noter que les services de PIMO sont offerts par des accompagnateurs rémunérés. Les services que l’organisme offre permettent à ces personnes d’aller à leurs rendez-vous médicaux, de réaliser des activités utilitaires (aller à la banque, à l’épicerie, à la pharmacie, etc.) et de participer à des activités citoyennes (ex. participer à une assemblée générale dans un organisme communautaire) ou de loisir.

 

Par son action, PIMO contribue à rendre accessibles aux personnes ayant un handicap moteur l’ensemble des services offerts à la population, que ce soit des services gouvernementaux ou privés, auxquels ils ne pourraient avoir accès autrement. En effet, les aides techniques et adaptations environnementales ne suffisent pas toujours à compenser les incapacités des individus. Une aide humaine est parfois requise. Par ailleurs, le soutien des familles et proches ou de bénévoles demeure limité et parfois même s’avère inexistant. Aussi, la lourdeur des handicaps requiert parfois des ressources un peu plus spécialisées. C’est là que PIMO intervient.

 

PIMO a également pour mission de faire valoir l’importance des services d’accompagnement pour les personnes qui en ont besoin. À cet égard, PIMO travaille avec la Table régionale en accompagnement de Montréal qu’il coordonne depuis 2006. Les efforts de PIMO ont porté fruit puisque, sous son impulsion, avec l’appui des membres de la Table, l’OPHQ incluait parmi les 8 priorités mises de l’avant dans son projet de politique « À part entière » la mise en place de structures régionales en accompagnement partout au Québec. En 2009, cette politique fut adoptée. Depuis lors, PIMO travaille activement à la concrétisation de cet objectif car la conjoncture nous porte à croire que sans une initiative de la communauté, la Politique risque de rester lettres mortes.

 

Toujours sous notre initiative, la Table a été élargie pour inclure des représentants de l’ensemble des secteurs concernés par l’offre de services d’accompagnement sur le territoire montréalais, passant de 4 à 27 membres représentant 25 organismes. Un comité de travail, issu de la Table, regroupant des personnes ayant une expertise au niveau de l’offre de service d’accompagnement, a été formé pour travailler sur le modèle d’offre de services d’accompagnement régional que nous avons développé. Le présent projet vise à actualiser, à expérimenter et à évaluer le modèle, adopté par la Table, qui est une version améliorée de la proposition de PIMO.  Le projet a l’appui de la Table et de ses membres. Plusieurs en sont partenaires.

 

Le modèle proposé par PIMO initialement découlait d’une tournée réalisée auprès de 25 organismes concernés par l’offre de services d’accompagnement. Le modèle mis de l’avant repose sur une approche inclusive où c’est l’incapacité qui détermine le droit d’accès au service et non le statut de personne handicapée. Les personnes en perte d’autonomie liée au vieillissement qui développent des incapacités sont considérées au même titre que les personnes handicapées. De même, les personnes qui ont des incapacités temporaires qui n’ont pas de soutien sont prises en compte.

Le modèle qui demeure en évolution repose sur une responsabilité partagée entre les ressources de la communauté (famille, proches, ressources bénévoles) et de l’État. Les services rémunérés sont là en complément. Le modèle vise à développer davantage le bénévolat en accompagnement et notamment en accompagnement-transport où les besoins sont criants. À cet égard, nous vous invitons à consulter le rapport de la TCAÎM sur les moyens de transport et la mobilité des aînés montréalais. (réf.org/Rapport_Transport_et_Mobilite_TCAIM_Resume.pdf)

 

PIMO, avec l’appui de la Table, mise sur un modèle intégré qui tient compte d’une analyse sociale où on se retrouve avec une population démunie ayant des incapacités qui requière des services et qui n’est plus institutionnalisée dorénavant (réf. Politique de soutien à domicile « Chez soi un premier choix », politique « Vieillir et vivre ensemble. Chez soi dans sa communauté, au Québec »). Tandis que cette tendance s’affirme de plus en plus, on se trouve face à un vide de services ou encore avec des services limités ou non adaptés en même temps que face à des personnes plus lourdement handicapées. Les ressources bénévoles sont de plus en plus dépassées par la situation. Les bénévoles plus âgés qui, encore imprégnés de la culture catholique qui valorise le don de soi, donnent plusieurs heures chaque semaine vont se retirer éventuellement. Les plus jeunes sont beaucoup moins disponibles, moins assidus aussi. Par ailleurs, l’aide à la personne, tel l’accompagnement, est devenue une forme de bénévolat moins populaire.

 

Dans ce contexte, nous croyons impératif d’œuvrer à deux niveaux, soit en encourageant le bénévolat et d’autre part d’offrir un filet de sécurité qui fait qu’une personne sans soutien du milieu en raison d’un manque de ressources bénévoles (ou de proches) pouvant répondre à ses besoins puisse avoir accès à des services d’accompagnement lui permettant de réaliser ses activités quotidiennes et de participer à la vie en société. C’est ce rôle de deuxième ligne que PIMO se propose de jouer.

 

Le modèle que nous souhaitons mettre de l’avant repose sur l’expertise d’organismes offrant des services bénévoles depuis de nombreuses années, sur celle de PIMO qui offre des services d’accompagnement depuis plus de 25 ans mais également sur l’expertise développée auprès de clientèles ayant différents types d’incapacités. Or, nous pensons que l’expertise auprès des uns ou des autres pourra bénéficier à l’ensemble, cela d’autant plus que, selon le portrait statistique réalisé par l’Institut de la statistique du Québec « Vivre avec une incapacité au Québec », parmi les personnes de plus de 15 ans ayant des incapacités, 4 personnes sur  5 cumulent plus d’une incapacité. (réf. stat.gouv.qc.ca/publications/sante/limitations2006.htm)

 

Entre autres, l’approche APIC développée par une équipe de chercheurs dans le domaine de la réadaptation ont pu observer les impacts négatifs sur l’autonomie des personnes traumatisées crâniennes découlant du vide de services qui suit généralement leur réadaptation. C’est donc une véritable mise en commun des savoirs que nous proposons à travers le projet pilote que nous souhaitons mettre en œuvre.

 

Le projet interpelle les milieux associatifs de personnes handicapées, des familles et proches ainsi que des aînés qui ont peu l’habitude de travailler ensemble mais qui font face à des enjeux communs. Il mobilise le milieu des chercheurs qui vont nous aider à préciser le modèle mais également à faire valoir l’impact de l’accompagnement dans la vie des personnes, les recherches étant plutôt rares dans le domaine. Plutôt que de travailler en vase clos, on a réuni tous les milieux, communautaires et institutionnels, organismes de défense des droits et dispensateurs de services afin de travailler ensemble à la meilleure manière de répondre aux besoins d’accompagnement de la population que nous visons ayant des incapacités, soient les jeunes en quête d’autonomie, les adultes et les aînés en perte d’autonomie.

 

Le projet permettra de peaufiner le modèle de structure régionale en accompagnement auquel nous faisons référence précédement. À la suite à l’expérimentation, en fonction des résultats obtenus et des discussions à venir au sein de la Table accompagnement, ce modèle pourra évoluer. À l’issue du processus, nous souhaitons être en mesure de proposer un modèle éprouvé ralliant les différents milieux concernés.

 

Par ailleurs, en même temps que se déroulera le projet, des discussions se poursuivront à la Table accompagnement afin de déterminer divers scénarios quant au financement du modèle. Notre désir est qu’un programme provincial en accompagnement soit instauré en vue de soutenir les structures régionales qui doivent être mises en place partout au Québec, conformément à la Politique « À part entière » adoptée en 2009. Nous souahitons réussir à convaincre le gouvernement provincial en mobilisant les différents milieux régionaux et provinciaux concernés qui appuient notre démarche (personnes handicapées, aînés, famille et proches aidants, centres d’action bénévole, établissements du réseau de la santé et des services sociaux, CRÉ, Ville de Montréal, OPHQ). Aussi, nous pensons que notre projet pourra inspirer les autres régions du Québec et peut-être même les autres provinces du Canada.

 

Vous retrouverez plusieurs des informations ci-haut mentionnées sur notre site web www.pimo.qc.ca

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