Mois de l’accessibilité universelle: comprendre un sourd - Journal de métro

IDS/Verdun Hebdo - Sophie Poisson

Une vingtaine d’enfants accompagnés de leurs parents ont participé à l’atelier «Les Sourds c’est comme ça!» à la bibliothèque Jacqueline-De Repentigny à Verdun. Ils ont ainsi assisté au spectacle clownesque et au tour de magie présentés par Marie-Pierre Petit et Jacques Hamon dans le cadre du mois de l’accessibilité universelle.

«À Montréal, il n’y a pas beaucoup de personnes qui connaissent vraiment la surdité et le milieu sourd, ce que ça veut dire, qu’est-ce que la langue des signes, rapporte Mme Petit. Souvent quand on sort au restaurant par exemple, qu’on demande de quoi écrire pour passer commande, les gens gèlent. Ils nous regardent, mais ne sont plus capables de nous répondre. C’est comme un autre monde qu’ils rencontrent.»

Le spectacle débute avec celle qui se fait appeler Pafolie. Sourde, elle n’entend pas Jaclo qui est dans son dos et qui tente de l’interpeller. Lui, se décide alors à lui taper sur l’épaule, mais l’intensité du geste la fait sursauter. Si les enfants ont beaucoup rigolé, la scène est l’un des exemples auxquels les sourds sont confrontés dans leur quotidien.

«Parfois je suis dans une file, quelqu’un derrière moi me parle, mais je n’entends pas et les gens s’énervent. Tout le monde me regarde, je me retourne et j’ai un énorme choc parce que je me retrouve face à quelqu’un de très frustré. S’il connaissait les stratégies pour entrer en contact avec nous, ce serait plus facile», assure Marie-Pierre Petit.

Durant l’activité, elle montre donc comment s’adresser adéquatement à une personne sourde, lui dire bonjour, merci ou encore lui souhaiter une bonne journée.

Pour elle, le mois de l’accessibilité universelle a toute son importance et elle souhaiterait que davantage d’activités soient organisées tout au long de l’année pour sensibiliser le public à la surdité.

IDS/Verdun Hebdo - Sophie Poisson

Inverser les rôles
Le duo s’est créé il y a deux ans alors que Jacques Hamon était mime et que Marie-Pierre Petite était magicienne.

«On fait ça pour que les enfants entendants soient sensibilisés à la surdité, à l’accessibilité à la culture sourde et qu’ils puissent apprendre des signes, explique Jacques Hamon. C’est aussi pour être un modèle pour les enfants sourds.»

Sous le signe de l’humour, les artistes font tomber des idées préconçues, comme lorsque Jaclo joue des instruments de musique que Pafolie doit reconnaître. La guitare et les grelots la laissent de marbre alors que le tam-tam est reconnaissable par les vibrations qui se font ressentir.

Ils répondent à différentes interrogations, notamment le fait que c’est le clignotement de la lumière qui indique à un sourd que quelqu’un sonne à la porte.

Dans le sous-sol de la bibliothèque, les rôles s’inversent. Les enfants entendant mettent un casque antibruit et tentent de lire sur les lèvres. «Papa» ou «maman»? L’exercice n’est pas si évident.

Les enfants se retrouvent autour de cartes qui représentent les animaux. Si les entendants peuvent mimer l’animal, les sourds peuvent montrer le signe correspondant. Ils évoquent ainsi le chien, le chat, le serpent, le perroquet et le lapin.

Tous ont ensuite été bluffés par un tour de magie où des balles, qu’ils ont préalablement appris à compter, traversent dans des gobelets.

Source : Journal de métro

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