Volley-ball _ Deux Mulhousiens aux Mondiaux des sourds

Jonathan Lott (n°9) et Alexandre Pucciarelli (n°8) ont participé à Sofia à leurs premiers championnats du monde. DR

Jonathan Lott (n°9) et Alexandre Pucciarelli (n°8) ont participé à Sofia à leurs premiers championnats du monde. DR

La semaine dernière, deux Mulhousiens, Alexandre Pucciarelli et Jonathan Lott, ont eu la chance de goûter aux joies du maillot bleu. Avec l’équipe de France, ils ont participé pour la première fois aux championnats du monde de volley-ball des sourds en Bulgarie.

L’expérience est unique et certainement un peu magique aussi. Alexandre Pucciarelli et Jonathan Lott, tous deux joueurs à l’ASPTT Mulhouse, ont vécu la semaine dernière leur première compétition internationale, lors des championnats du monde de volley-ball des sourds, à Sofia (Bulgarie) Dix jours en bleu, qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. « Il y a beaucoup, beaucoup de souvenirs, annonce Jonathan. C’est une belle expérience. J’étais à fond tout le temps. J’ai vraiment mouillé le maillot pour la France. »

Et le résultat a suivi. La sélection tricolore, qui n’a vu le jour qu’en 2007 et qui a disputé sa première compétition officielle l’année dernière aux championnats d’Europe (6 e), s’en est pas mal tirée, face aux plus grandes nations. En phase de poule, elle est facilement venue à bout de l’Argentine (3-0), et plus surprenant encore, des Ukrainiens (3-1), sacrés champions du monde samedi. « On savait qu’on allait gagner, poursuit «Jo». Ils nous ont donnés la victoire pour ne pas affronter la Russie en demi-finale et donc toucher leurs primes de finalistes. » Son coéquipier à l’ASPTT Mulhouse va plus loin : « Ce n’est pas l’esprit sportif, estime Alexandre. On aurait préféré un vrai match, avec un vrai effort. »

La France sixième

En revanche, ils ont eu beaucoup plus d’opposition contre les Allemands, en quart de finale, qui n’ont pas fait dans le détail, malgré le retour des Français dans les 2 e et 3 e sets. La défaite est nette (3-0) et due à leur manque d’expérience et d’entraînement ensemble, dans une discipline où la cohésion est primordiale puisque le traditionnel « J’ai » est inutile (Ndlr : les joueurs n’ont pas droit à leurs appareils auditifs durant les matches). Les Bleus se sont toutefois repris face à la Belgique (3-2), mais ils n’ont rien pu faire contre les Iraniens (3-0). Au final, la France s’est classée 6 e.

Malheureusement, Alexandre Pucciarelli a vécu plusieurs matches depuis le banc, à cause d’un nerf bloqué dans le dos. « J’aurais aimé jouer plus pour emmagasiner de l’expérience, et donner un coup de main à l’équipe sur le terrain, confie-t-il. Mais on n’avait pas assez d’argent pour emmener un kiné avec nous, il n’y avait donc personne pour me soigner. D’ailleurs, par manque d’argent, il n’y avait que 12 joueurs sélectionnés, contre 14 normalement. » Deux autres Mulhousiens, le libéro François Bonin et Yannick Kruth, étaient présents en stage avec l’équipe de France, mais n’ont pas été retenus pour le voyage en Bulgarie.

« Alex » et « Jo » ont donc savouré leur chance d’être de la partie, d’autant plus qu’ils ont découvert le volley-ball entre sourds un peu par hasard. Pucciarelli a rejoint les rangs de l’ASPTT Mulhouse il y a 12 ans, mais l’équipe a dû plusieurs fois s’arrêter, faute d’un effectif suffisant. Lott a lui aussi commencé le volley-ball à 18 ans, à la SSOL Habsheim, où il joue toujours en équipe corpo. Il y a quatre ans, il a intégré l’équipe mulhousienne qui évolue à la fois en championnats des sourds, et en Excellence, le tout sous la houlette de Coline Graeber, joueuse en N2. « C’est un très bon entraîneur, elle fait progresser tout le monde, reconnaît Alexandre Pucciarelli. Certains, comme Yannick Kruth, ne savaient pas jouer, et ils se retrouvent en équipe de France après seulement quatre ans de volley. Moi aussi, sans elle, je ne serai pas en équipe de France. »

Pour eux, l’aventure a donc bel et bien démarré à Mulhouse.


Un jeu basé sur le « feeling »


Les volleyeurs sourds doivent faire preuve d’une grande cohésion pour connaître parfaitement l’emplacement de leurs coéquipiers, le rôle de chacun, d’où l’importance des entraînements pour apprendre à se placer sur le terrain « les yeux fermés ». La communication entre les joueurs ne se fait que par signes entre les points. Ne pas entendre le ballon les oblige à se focaliser davantage sur les gestes de leurs adversaires ou sur les effets de la balle.

 

SOURCE : http://www.lalsace.fr/sport/2012/08/29/deux-mulhousiens-aux-mondiau...

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